A partir des données issues des archives anciennes, il est possible de retracer l'activité des marnerons et d'approcher l'ampleur des travaux qu'ils ont réalisés a quelques dizaines de mètres sous la surface du sol.
Ainsi, le Laboratoire Régional des Ponts et Chaussées de Rouen(LRPC), estime qu'au 19° et début 20° siècle, si l'on retient la règle d'apporter 1 m3 de marne/an/ha (pour une production moyenne en pays de Caux de 2 m3/jour / marnière).
En retenant les hypothèses suivantes :
On obtient 14 marnières au km² dans l'Eure et en Seine-Maritime, soit de l'ordre de 140 000 établissements (60 000 + 80 000)
Le problème est que, même si le marneron a pris toutes les précautions nécessaires à la stabilité de son établissement souterrain, l’effondrement des carrières souterraines en milieu crayeux est un phénomène inéluctable du fait de l’activité géochimique du contact argiles à silex/craie qui condamne à échéance tous les vides naturels ou artificiels existants dans la partie supérieure de la craie.
"BERVILLE-en-CAUX - Lecaudé et Halavent, ensevelis pendant 110 heures, sans vivres ni vêtements chauds au fond d'une marnière (28m de profondeur), sont arrachés à la mort par leurs courageux camarades (1er mars 1911)" - Crédit photo AREHN
Rapport de l'ingénieur des mines suite au signalement d'une marnière dangereuse sur la commune de Saint-Pierre-le-Viger (1952).